De Ternant jusqu'au Lac d'Aydat : entre lacs et montagne
04 juil. 2016
(c) S. Faubeau
A 14 h 30, je viens d'arriver sur les bords du
Le village aux toits rouges s'étend jusqu'au bas, en suivant lui aussi le GR 30 qui m'a servi de balise à peu près toute la journée. Des maisons à flanc de colline, d'autres en construction. Des enfants qui barbotent sur la pelouse d'un jardin. J'ai demandé là à recharger mon téléphone déjà rempli des mille photos du parcours de la matinée. Le téléphone me sert aussi à repérer mon chemin, une fonction qui "mange" beaucoup d'énergie.L'eau est particulièrement calme, une libellule s'amuse à faire des ricochets.
Le lac de La Cassière est un lac privé exclusivement réservé à la pêche. Dans le lac, je l'apprendrais plus tard dans l'après-midi de la bouche d'une jeune boulangère, si la baignade est rigoureusement interdite c'est, plus encore que les aiguilles blessantes qui en tapissent le fond -
hérissées du temps où les coulées de lave se sont figées - du fait d'une particularité géologique locale : le lac se serait plusieurs fois vidé mystérieusement par un conduit qu'aucun géologue n'aurait encore trouvé. Le risque est trop important d'y perdre un homme... aspiré, un nageur n'en reviendrait pas!(c) S. Faubeau
Un peu austères mais encore vivantes des voix enfantines qu'elles répercutaient ce matin autour des écoles et du collège, les façades en pierre noire de Volvic se sont éclaircies au fur et à mesure de mes traversées du jour. A Manson, elles se sont éclaircies, les murs se sont organisés autour d'une pierre plus blonde en véritables tissages qui les cimentent. Je ne retrouverais des pierres aussi noires qu'à mon arrivée sur Aydat où elles forment l'ossature des maisons.
A St Genès Champanelle, je m'éloigne encore du Puy de Dôme. Mais comme l'indique ces balises, nous sommes aussi loin des Pays Bas comme de l'Italie...
(c) S. Faubeau
Clermont que l'on voyait encore briller dans la vallée ce matin est déjà loin.
Et le monde change : partout des réserves de bois, sur chaque parcelle des rangées de légumes et des jardins qui commencent à fleurir en ce début d'été. La maison des associations elle-même témoigne d'un nouveau dynamisme ; j'y croiserais plusieurs personnes, affairées autour de la salle principale et de la cuisine. Nous rentrons dans l'été!
Sans doute parce que les épisodes de pluie du printemps sont terminés, parce que nous sommes sortis des paysages meurtris par les inondations du plateau beauceron, parce que nous ne sommes plus en forêt d'Orléans dont les voies rectilignes sont désespérantes ni sur les bords de Loire dont les chemins suivent uniquement le fleuve, on ne sent pas ici la même solitude qu'ailleurs. Ici les gens vont et viennent, on se croise, pas de façades fermées ni de panneaux "A Vendre" sur les maisons.
Ici, aux bord du Lac de Lacassière, c'est un petit bout du monde calme qui bruisse seulement du quotidien.
Repartie plus au Sud, mon téléphone est encore à sec. Il n'a pas rechargé suffisamment et je fais attention à ne pas trop publier. Et à ne pas perdre mon chemin non plus! Ce qui ne manquera pas à l'approche du Lac d'Aydat : je perds le GR 30 et entame le tour complet du lac.
C'est splendide, mais ce n'est pas l'objectif.
Après avoir traversé plusieurs villages je suis rompue !!